À la fin du XVIII° siècle, le genre se développe en France, y atteint son apogée, puis disparaît à la Révolution Le jardin anglo-chinois allie avec le plus grand soin les volumes plantés et des constructions dans le goût chinois, oriental, ou antique (temples, autels ...). Le parc à fabriques systématise la construction de petits édifices décoratifs, appelés fabriques, ayant une signification philosophique. Certains sont également utilitaires : glacières, habitations, métairies, laiteries ... Souvent ces constructions imitent des ruines. L'ensemble a pour but d'éveiller des sentiments, ménager des surprises, constituer des cheminements de réflexion. D'Angleterre, les jardins anglo-chinois gagnèrent d'abord la Suède et l'Allemagne. Le genre s'implanta en France dans les années 1770; l'engouement fut tel que la déclinaison française plus particulière du parc à fabriques y connut un apogée éclatant de 1775 à 1790. Cette mode sombra dans la tourmente révolutionnaire. De nombreux exemples autour de Paris, dont les trois plus admirables. Méréville, le Désert de Retz et Ermenonville se partageaient le sommet. Ils suscitèrent l'admiration de l'Europe et firent accourir souverains, célébrités et gens de goût. Chacun d'eux fût l'œuvre qui fit passer son créateur à la postérité. S'ils ont beaucoup souffert, la découverte des parties subsistantes, de mieux en mieux mises en valeur, permet encore de ressentir au moins partiellement le sublime qu'ils avaient la vocation d'inspirer. |
Pages créées par : Dominique Césari
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