Parcs à fabriques de province

kiosque chinois de Canon en contours

 

Au nord de la France


Le Champ-de-la-Pierre
Le Tertre
Saint-Just

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Courteilles
Canon

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parcs du sud de la France
   

Les parcs des grands du royaume et des financiers les plus opulents sont tous regroupés autour de Paris. Des notables s'emparèrent également du genre. Moins aisés, leurs parcs ne peuvent rivaliser avec les précédents par l'ampleur du bâti, le nombre ou le luxe des fabriques, la multiplication d'espèces rares. En revanche la grâce de la composition n'est pas en reste, servie par la configuration du lieu ou par l'ingéniosité créatrice. Ceux qui subsistent sont à la campagne. Un bon nombre, aux abords de Paris, rattrapés par l'urbanisation, ont totalement disparu.

Par ailleurs de grands aristocrates, propriétaires de grands parcs, aménagèrent quelques fabriques autour d'un de leurs châteaux de campagne (Saint-Just , Thury-Harcourt). Les pages chinoiseries isolées et fabriques isolées recensent de manière beaucoup plus large les exemples de toute la France.

Si l'on prend également en compte les parcs disparus, on s'aperçoit que les exemples hors des alentours de Paris sont peu nombreux et, dans l'ensemble, de plus modeste extension. Pour ne compter que les parcs, on voit quatre zones : l'Orne/Normandie (les 3 ci-dessous, Mézidon-Canon et La Roche Guyon), les bords de Loire (Ménars et Chanteloup), le Nord-Est (L'Hermitage de Condé-sur-Escaut en Belgique mais presque français, le Colisée de Lille). Le Midi n'en compte presque pas : si Pompignan est un vrai parc à fabriques, Valbelle et Castille sont d'un genre décalé. La Corse eut un parc éphémère à Bastia. Avec des fabriques dans des parcs classiques, Stanislas Lesczinski avait fait figure de précurseur en Lorraine à Lunéville et Commercy.

 

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Le Champ-de-la-Pierre
(61 085 Orne - 5 km au nord-ouest de Carrouges)

Le domaine est lié aux forges contiguës, remontant au 16ème siècle et actives jusqu'en 1860, qui tiraient parti de l'abondance de bois et d'eau. Le château date de la fin du 18ème siècle (le maître de forges proprement dit avait une autres résidence). L'ensemble est resté dans la même lignée depuis sa création.

Jean-Baptiste Ricoeur de Bâmont aménagea de 1786 à la Révolution un parc romantique externe orné de fabriques. On y compte un temple, une oisellerie, les grottes du petit bois et des rochers, des ponts, une salle verte. Des étangs (dont celui de la Fenderie) agrémentés de la petite île et de l'île des deux frères et sa chaumière, des embarcadères. A l'ouest du château, la grande avenue, l' île appelée Le Rendez-Vous avec obélisque entourée d'un canal, franchi par des ponts-tournants (à l'état de vestiges) (d'après la notice de la base de données Mérimée)

Voir les conditions de visite sur le site du Champ-de-la-Pierre externe qui parle à la fois des forges, du bourg et du château. De nombreuses vues dues forges, et quelques unes du parc. Pour le château, se renseigner au 02 33 27 21 70

Nota : les forges externe constituent un aspect historique essentiel pour la région. Un grand nombre y furent installées pour exploiter les ressources forestières, conduisant d'ailleurs à l'épuisement des sols.

Gogle Earth localisation GoogleEarth du Champ de la Pierre.

 

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Le Tertre
(61 130 Sérigny - Orne)

Ce domaine est avant tout connu pour être la demeure de Roger Martin du Gard externe, qui y mourut en 1958. Un musée de l'écrivain externe y est installé. Le manoir de style Louis XIII en briques, pierres et ardoises construit en 1678 pour François de Bry, est entouré d'un parc boisé.

André-Joseph Abrial lien externe, comte d'Empire, fit l'acquisition du château, l'agrandit de deux ailes et fit aménager le jardin à l'anglaise, qui s'étend sur 9 hectares, avec quelques fabriques. La principale est le temple du Philosophe surmontant une grotte de rocaille. Il remonte aux environs de 1800 et donc un peu postérieur à la période classique des dernières décennies de l'Ancien Régime. Roger Martin du Gard réhabilita le parc dès 1920 et apporta quelques modifications; dans son journal, il écrit en novembre 1924 : Le Tertre, tel qu'il ressortira de mes mains, sera incontestablement une oeuvre. Une de mes oeuvres.

informations récentes : notice de la DREAL lien externe (.pdf) - vues : du temple du Philosophe lien externe, du pont sur une rivière sèche lien externe.

Visites du parc 13h-19h du 1er juillet au 15 septembre.   Visites de la demeure sur rendez-vous uniquement : 02 33 73 18 30.

Gogle Earth localisation GoogleEarth du château du Tertre.

Mes vifs remerciements à M. LT, qui m'a signalé le Tertre.

 

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Saint-Just
(La Chapelle-Longueville - Eure)

Au 18ème siècle, aménagement du parc en jardin à la française avec la réalisation du circuit d'eau (une des originalités et splendeur de ce jardin), du potager et de plantations.
À la fin du 18ème siècle le château lien externe fut la propriété du duc de Penthièvre, qui est par ailleurs à l'origine de la chaumière des coquillages de Rambouillet. Il fit réaliser d'importantes modifications dans le château et fit transformer le domaine en maison de retraite pour ses serviteurs. Il construisit en même temps le grand commun, la laiterie, une glacière en forme d'oeuf et une fabrique.

Vers 1825, le jardin fut aménagé à l'anglaise (la fabrique servit d'atelier de peinture à Henri de Maistre). L'esprit des parcs à fabriques est présent à Saint-Just, malgré la division ultérieure du jardin, grâce à l'originalité du circuit d'eau antérieur, aux éléments encore présents et à leur juxtaposition heureuse.

Comité des parcs et jardins de France lien externe - restauration de la fabrique lien externe

Gogle Earth localisation GoogleEarth du château de Saint-Just.


  Source
 

Marie le Goazou, Guillaume Pellerin : la Normandie des jardins (photos Pierre Bérenger) , éditions Ouest-France. 99 F. ISBN 2-7373-2372-X




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Page créée le 27 janvier 2000, mise à jour partielle le 6 juin 2018