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Fabriques isolées, Temples Bâtiments divers Parcs | ||
Le recensement ci-dessous ne prétend pas être exhaustif. Je l'ai établi en interrogeant la base de données Mérimée de la direction de l'architecture et du patrimoine au ministère de la Culture. La base compte 140 000 références mais la couverture territoriale est encore inégalement approfondie.
Je n'ai vu qu'une infime partie de ces sites. Je précise alors s'il s'agit ou non de fabriques. Pour les autres je ne peux pas confirmer qu'il s'agisse réellement de réalisations dans l'esprit des parcs à fabriques. Je serais heureux de recevoir des informations à leur propos, ou pour d'autres sites que vous connaîtriez.
Temple de Bacchus édifié pour le château de Saint-Maur autour de 1775. Il est situé sur le côté droit de la route partant vers l'est depuis l'entrée nord de la ville (avant de franchir la Sauldre en arrivant de Paris). 2 étages carrés et toit polygonal. Très abîmé, il menace ruine. notice Mérimée dans Google Earth : le temple
Temple de l'Amour, édifié en 1762 dans le parc du château du maître verrier, donc un peu avant la mode des jardins anglo-chinois. Attribué à Chalgrin, il est harmonieusement installé sur une butte, reste de la motte féodale, entourée d'une pièce d'eau.
Sur le site de la ville de Fresnes-sur-Escaut , voir la page histoire du château du Parc .
(m'a été signalé par M. Paris que je remercie bien vivement)
Pavillon de David dit Temple de David de 1785.
Dans le parc du château, aménagé en jardin anglais dans les années 1780 pour Etienne-Thomas de Maussion, temple grec ruiné à quatre colonnes surmontant une glacière.
Dans le parc du château, Alexandre de Villers fit édifier en 1790, à la mémoire de sa jeune épouse morte en couches, le temple du Vrai Bonheur, à quatre colonnes.
Temple d'Amour, construit en 1785 par les amis de Charles de Gontaut-Biron, en l'honneur de la Marquise de Gontaut-Biron.
Petit temple et colonnade, du troisième quart du 18° siècle, dans le parc du château de Grouchy. Fabrique de style classique, pas spécifiquement anglo-chinoise.
Temple de la Gloire construit en 1802 pour le général Moreau et sa jeune épouse. Ce n'est pas exactement une fabrique, mais une folie.
Temple qui aurait été construit dans les premières décennies du 19° siècle par Talleyrand pour son château de Pont de Sains. Il ressemble beaucoup au temple de la Malmaison dont il serait inspiré.
Le fameux (mais pratiquement invisible) Temple de l'Amitié de la rue Jacob, haut lieu de l'amazone Natalie Clifford Barney. Les circonstances de sa construction sont obscures; il est acquis que le bâtiment remonte au début du 19° siècle. Le site rue Visconti établit une fourchette 1804-1822 et vraisemblablement avant le décès en 1813 de N. Delamarche son commanditaire presque certain. - dans Google Earth : entrée de la cour où se trouve le temple
Obélisque de 25 mètres de haut, surmonté d'une boule dorée, datant de 1767, dans le parc d'un château détruit.
Obélisque du 18° siècle dans le parc à l'anglaise du château .
Obélisque de 1779 situé dans l'axe de la RN6 (carrefour de l'obélisque). Construit sur les plans de l'architecte Soufflot, à la demande du Comte de Provence pour servir de point de rencontre dans ses chasses. En relation avec le parc décrit par Le Rouge. Visible en permanence
Obélisque du 18° siècle.
Cette route traverse plusieurs communes de l'Indre-et-Loire. 4 pyramides de 1770 (de Saint-Quentin, des Chartreux ...) marquent chacune un carrefour.
Dans le parc de ce château rustique du troisième quart du 18° siècle se trouve une grotte à mosaïques et deux statues de Diane et d'Apollon. Ce n'est, hélas, pas vraiment un parc à fabriques.
Fabrique de l'ancien parc de la duchesse de Boufflers, de 1773. Rue Pierre-Guérin.
Voici ce qu'en dit Thiery dans son Almanach du voyageur (op. cit.) :
Le jardin de Madame de Boufflers, à Auteuil, traité dans le genre pittoresque, est remarquable par sa vaste étendue et son caractère de simplicité (ndr : toute relative, Thiery vient de décrire Monceau) On n'y rencontre ni rivière, ni pont, ni aucuns de ces petits monuments élevés à grands frais et souvent trop multipliés dans un local serré; mais on y jouit de la belle nature : on y a tiré parti de la disposition du terrain, profité des sites interessans qu'il présentoit, et on en a fait un lieu charmant.
Grotte avenue du Parc des Sports. Datée de 1752, elle ornait le parc du domaine de Tourvoie (à la limite d'Antony) et en constitue aujourd'hui avec le canal en équerre l'unique vestige ; le bassin et la rocaille qu'elle surmontait autrefois, et qui sont visibles sur une photographie du 19° siècle, ont disparu.
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Tumulus et canal du Parc de Tourvoie |
Le parc a été démembré, comme bien des domaines aristocratiques. Le canal en équerre, bordé de peupliers, longe un terrain de sports. Il serait bucolique s'il ne servait d'égout à ciel ouvert. Sous bénéfice d'inventaire, la grotte semble être le fruste tumulus de quinze mètres sur huit et 1,5 mètre de haut sur la rive ouest du canal. Accès libre aux heures d'ouverture des jardins publics. |
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Laiterie de propreté du parc de Mme de Pompadour , de 1755. C'est clairement une fabrique mais bien sur antérieure de 15 ans à l'essor des jardins anglo-chinois. Pour la glacière du parc, datée de 1748, il s'agit peut-être seulement d'une construction utilitaire.
Parc du domaine de Chateaubriant, comprenant une glacière couronnée d'un temple périptère.
Georges Baudard de Sainte-Gemmes avait acheté ce château au milieu du 18° siècle et en avait tiré son patronyme.
Son fils Baudard de Sainte-James fit construire la Folie Saint-James
Le château fut agrandi vers 1776 par l'architecte Galant pour le prince Charles de Beauveau. Autour, les jardins furent redessinés par Hubert Robert, peintre également architecte paysager, créateur du parc de Méréville. Le parc a été totalement remanié vers 1855; une laiterie fut adjointe lors de cette deuxième époque. Le parc a été loti en 1927. Le seul témoin éventuel du petit parc à fabriques serait la glacière.
Laiterie de Madame . Connue sous ce nom et attribuée à Chalgrin dans le classement à l'IMH de 1957 figurant dans la base Mérimée, qui la date de 1780. Mais l'article de wikipedia signale que des recherches plus récentes la datent du début 19°.
Dans l'abbaye, une laiterie du 4° quart du 18° siècle. Pourrait être dans l'esprit des fabriques, mais peut être seulement utilitaire.
Le château de Segrez vit son parc transformé à l'anglaise vers 1780 et orné d'une grotte aux coquillages remarquable. Mais le parc et la grotte n'en font pas un parc à fabriques. Le domaine abrite un arboretum du 19°.
Pavillon de musique du parc de la Du Barry, édifié en 1770/1772 par Nicolas Ledoux. L'ensemble du domaine de la comtesse du Barry comprenait : le pavillon de musique, à Louveciennes, ainsi que la machine de Marly, la grille des Lions et le temple de l'Amour, à Bougival. Le parc a été réaménagé à l'anglaise à la fin du 19° siècle; la bergerie est de cette époque. Le pavillon de musique a été reconstruit à l'identique en 1930. Sans doute un peu éloigné du parc à fabriques, mais comment ne pas citer un lieu que fréquenta assidûment M. de Monville ?
Le parc du château de Castille à Argilliers (Gard) et les reliquats de celui de Valbelle, à Tourves (Var) font l'objet d'une page parcs du sud de la France
Autour d'une demeure de la seconde moitié du 18° siècle, est construit au début du 19e un jardin paysager pour Chrisostome Patry et son beau frère Charles Pierre de Malherbe, qui avait épousé en 1798 la fille du châtelain voisin. Le parc comprenait une orangerie dont la perspective s'achève par un tertre construit spécialement. Canal, glacière.
Parc comprenant fabriques (temple, glacière) et statuaire, autour d'un château du 18°.
Sites écartés car, malgré leur intérêt éventuel, ce ne sont pas des fabriques anglo-chinoises :
Dijon (Côte-d'Or) : un petit temple du 18° siècle, autrefois dans l'ancien parc du château de Bierre les Semur, a été réédifié dans le parc de la Colombière. Je fondais beaucoup d'espoirs sur ce parc, créé par les Conti, cousins des Condé de Chantilly. Hélas, il s'agit d'un projet, d'ailleurs grandiose, de parc classique. L'ensemble est magnifique et constitue un lieu de promenade de choix pour les Dijonnais, mais il ne s'agit pas d'un parc à fabriques. Le temple est de facture classique.
Le pagodon de Gisors : étrange et très belle fabrique du 17° siècle.
Réalisations tardives ne me semblant pas entrer dans le sujet. Par exemple :
Les escargots de Cohons (Meuse) dans un jardin aménagé prendant le premier quart du 19° siècle
Le pavillon chinois d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire) commencé en 1823
Château de la Noë Bel-Air à Vallet (Loire Atlantique), édifié en 1836. Parc à l'anglaise avec fabriques dont une pagode chinoise.
Les Folies Siffait au Cellier (Loire Atlantique) : labyrinthe de terrasses au dessus de la Loire dans un parc acheté en 1816 mais dont l'aménagement s'étala sur des décennies. Propriété communale fermée en attente de sa restauration, à visiter au moment des journées du patrimoine.
Le parc du château d'Epinal comprend un ensemble de la première moitié du 19° siècle : pavillon chinois, laiterie, chalet, quelques autres fabriques.
À Yerres, une grotte de rocaille majestueuse a été construite vers 1830 dans le parc du château de Budé pour mettre en scène le jaillissement de la fontaine Budé , dont les eaux forment une petite rivière. Ce parc était laissé à l'abandon mais vient d'être dégagé et mis en valeur .
Ainsi que de nombreux temples, parcs, jardins japonais etc.. de la deuxième partie du 19°, tels que les temples du Bois de Vincennes et du parc des Buttes Chaumont, de Buc etc.. Le parc oriental de Maulévrier des années 1900 est japonais. Les Charmettes aménagées à partir de 1891 à Largny-sur-Automne sont tournées vers un hommage à Jean-Jacques Rousseau. Les pavillons chinois du château de Stors , transformés dans le goût chinois à la fin du 19° siècle par l'architecte Louis-Charles Boileau. Le parc du château de Sibra (1890 - Lagarde, Haute-Garonne) offre dans un cadre retourné à l'état sauvage une colonnade proche de celle de Monceau et une grotte et un dolmen qui ne dépareraient pas Ermenonville.
et les tout récents : Apremont (Cher), Vendeuvre ...
Je mets à part les remarquables jardins Beistegui au château de Groussay, à Montfort-l'Amaury. Ils sont désormais ouverts, c'est une visite à faire absolument, car c'est l'un des meilleurs endroits pour voir des fabriques en situation et s'interroger sur les facteurs conditionnant le sublime.